Quand un animal demande l’euthanasie
Récemment, un chat de mon entourage a été euthanasié à cause de graves problèmes de santé. Quelques jours plus tôt, je lui avais fait un soin et pendant cette connexion, j’avais cru comprendre qu’il voulait mourir. J’ai nié cette information car suite à mon précédent article « Souffrance et euthanasie » je me disais que ce n’était pas possible. Je me souvenais avoir écrit que l’euthanasie était pratiquée pour nous car nous n’arrivions pas à gérer leur souffrance et qu’un animal n’en avait pas besoin. Quand j’ai appris la nouvelle de son décès, je savais que l’information niée était finalement juste, un animal pouvait avoir envie de mourir et demander l’euthanasie. J’ai donc relu l’article en question et je souhaite y apporter des compléments d’information car visiblement, je n’avais pas tout bien compris.
Dans le précédent article, j’écrivais :
« Je suis surprise de ne pas parler du fait que l’euthanasie, les médicaments soulagent aussi les animaux.
_ L’euthanasie vous soulage uniquement vous, les animaux n’en ont pas besoin. Les animaux ne jugent pas la souffrance, ne s’identifient pas à elle, ils sont dans un état d’illumination permanente car ils sont totalement présents »
En fait, ici j’ai fait une généralité alors qu’on ne parlait que du lien entre euthanasie et souffrance (c’est d’ailleurs le titre de l’article !). Un animal qui souffre n’a pas forcément besoin d’être euthanasié. Mais il faut lui demander ce qu’il veut, s’il est prêt à partir, s’il est accompagné, alors l’euthanasie est possible.
D’ailleurs, c’est ce que j’écrivais quelques lignes plus haut :
« Euthanasier un animal sain n’est pas plus mal que sacrifier des animaux d’élevage. Tu ne peux pas refuser l’un et accepter l’autre. Mais pour que ce soit bien vécu, cela demande un accompagnement. L’euthanasie, l’abattage ce n’est pas un problème. Le problème, c’est la manière de mourir, la manière de le faire, sans accompagnement et sans conscience. Dans le cas des animaux domestiques, les vétérinaires ont cette conscience, ce respect de la personne et de l’animal, dans les abattoirs, ce n’est pas le cas. Restons-en aux animaux de compagnie aujourd’hui. L’euthanasie est possible pour un animal en bonne santé s’il est accompagné donc pourquoi ne le serait-il pas pour un animal souffrant, et encore plus, pour un animal en fin de vie ? »
J’avais oublié que l’euthanasie n’était pas un problème si l’animal était accompagné et prêt. En fait, quand l’animal est prêt, quand l’âme est prête, il n’y a que le corps qui le retient. Alors, pour lui, l’euthanasie est un moyen comme un autre de se libérer du corps.
Cet exemple est d’ailleurs intéressant pour montrer combien nos croyances (un animal ne peut pas demander l’euthanasie) impactent nos ressentis. Il est donc important pour chacun de les identifier et de les travailler pour s’en libérer et ainsi être au plus juste pour l’animal. Sans cette croyance, j’aurais pu lui demander ces dernières volontés pour l’accompagner au mieux. Je culpabilisais au départ mais cela n’est pas constructif et je préfère retenir ce bel enseignement pour ne pas nier un tel message la prochaine fois.